31/10/2024
Mot de l’auteur
Mon livre est disponible dès aujourd’hui sur librairie.bod.fr.
Il le sera également, au plus tard le 21 novembre, sur les autres plateformes en ligne (Fnac, Cultura, Amazon …), et en commandes dans toutes les librairies physiques.
J’ai auto-édité ce recueil car je n’ai pas le temps de l’envoyer à des maisons d’éditions, encore moins d’attendre leurs réponses : mes enfants sont pris en otages.
Ceux qui nous ont séparés m’ont mise sur la paille et je ne vous cache pas que ma marge d’auteur est double si vous passez commande via la librairie BoD.
Si vous souhaitez commander en ligne, et me soutenir, vous savez comment procéder et je vous en remercie du fond du cœur.
À découvrir selon votre choix papier ou numérique
La vérité est salvatrice, pour tous, et il faut écouter les mots des enfants qui crient. Alors j’ai décidé d’éditer ces textes qui se sont écrits sous ma plume depuis vingt-cinq ans. C’est inédit car ils retracent le parcours d’une vie pré-écrite par les viols que j’ai subis dans mon enfance. Ils ont été écrits en temps réels, je ne les ai pas modifiés.
Un mot, une phrase viennent à mon esprit… il n’y rien à faire… je dois les poser sur une feuille de papier.
Je n’ai aucune idée de ce qui va s’écrire, je ne réfléchis pas, je n’ai aucun plan. Ma plume – Stylo Dupont acheté pour mes vingt-six ans – glisse sans ratures, ni hésitations. Les textes que vous lirez sont identiques aux originaux, manuscrits – le texte « Les mots qui me viennent », écrit le 29 juin 2021, en témoigne.
Ce recueil démarre par mon combat pour protéger mon premier enfant de sévices que j’avais moi-même subis, sans m’en rappeler. J’avais épousé le même que mon père. Pensant que Dieu avait cautionnée notre union, je m’en suis détournée. Marie est restée à mes côtés, par l’entremise enfantine et délicate de ma fille. Le texte « Faire plaisir à mon enfant : retrouver Marie », écrit le 3 novembre 2002, relate l’histoire d’une petite fille qui prend soin de sa maman.
Puis est venu le temps de la renaissance et des mots posés pour raconter le chemin parcouru pour sortir de l’enfer des dépressions à répétitions. Des mots douloureux, des mots drôles aussi, toujours des mots justes et authentiques.
Le temps des mots cruels et sanglants est arrivé avec la résurgence des souvenirs, atroces, immondes. Mais il faut bien que ces mots se disent par un adulte qui a vécu l’inénarrable puisque personne n’entend les cris des enfants violés pendant même que je vous écris.
Le plus beau s’est écrit ensuite car tout au long de ce combat que je mène pour sortir de l’emprise de mon géniteur et libérer mes enfants, j’ai été accompagnée et je le serai toujours. Ma spiritualité me porte. J’ai retrouvé ma Joie d’enfant et mon Espérance, ces étincelles divines que mes bourreaux ont voulu anéantir.
Plus rien, ni personne ne pourra m’empêcher de rire, d’écrire, de vivre. C’est cette force que je veux transmettre aux petits, à leurs mamans qui les protègent, à celles et ceux qui ont grandi en enfer.
Mon livre est également destiné aux parents qui sont persuadés que leurs petits ne seront pas touchés par ce fléau … qui atteint 3 à 5 enfants par classe … mais pas les leurs.
Mes mots d’adressent aussi aux professionnels. En vingt ans, rien n’a changé en ce qui concerne la protection des enfants, comme je l’ai écrit le 13 mars 2024, dans un texte qui porte ce titre. Il serait temps d’écouter nos petits et leur permettre de vivre dans un monde sécure et réconfortant. J’écris, je témoigne, j’informe, je forme tous les adultes, nous sommes tous responsables du devenir de nos chers enfants.
J’ose à peine le dire : je rayonne, pourtant, j’ai connu le pire.
Ma plume s’est révélée lorsque j’avais douze ans. Ce fut bref, elle n’a pas eu le temps de s’épanouir. J’avais été violée depuis longtemps, l’amnésie traumatique s’est installée.
J’ai étudié la biologie pour comprendre les mystères de la nature.
Pendant mon premier mariage, j’ai étudié la psychologie, pour comprendre les humains. Je voulais devenir psychologue pour enfants. Là encore, mon envol a été interrompu. Enfuie de mon domicile conjugal en 2001, je devais protéger ma petite fille, alors âgée de 4 ans.
De retour dans ma région natale, j’ai appris un métier jusqu’alors inconnu : le développement territorial. Diplomate, je me suis découvert des talents de communication. Mon leadership m’a permis de créer une synergie entre des acteurs variés, parfois opposés, afin de mettre en place des actions concrètes en faveur des femmes.
Accompagnée par Maître Gisèle Halimi et soutenue par le docteur Marie-France Hirigoyen, je me battais pour protéger mon enfant. Ma plume s’exprimait à nouveau.
Je me suis relevée de ces épreuves, pointe émergée de l’iceberg. J’ai complété mes connaissances par un master en marketing, j’ai rebâti un avenir, suis devenue cheffe de projets scientifiques. Je me suis remariée, un nouvel enfant est né. Ma plume se taisait.
Divorcée à l’amiable après le COVID, mon aînée partie étudier, mon petit en garde alterné, je me croyais à l’abri de tous les dangers.
En janvier 2022, après trois ans de formation et de pratiques quotidiennes, pendant lesquelles sa plume se posait sur le papier, je me suis installée en tant que Sophrologue Caycédienne. Mon activité, sur le versant clinique de la profession, était florissante.
L’amnésie traumatique s’est levée en septembre 2023, un mois avant ses 53 ans. J’ai voulu parler. Mes agresseurs ont tout fait pour me faire taire, je n’ai pas cédé. Alors ils ont pris ce que j’ai de plus cher. Privée de mes enfants depuis le 2 février 2024, je me bats pour sortir mes petits de la nasse aux serpents.
Formée sur le sujet et de mon vécu que j’ai su transformer en expériences riches d’apprentissages, je suis aujourd’hui thérapeute, spécialisée dans l’accompagnement des personnes victimes de manipulation mentale, de harcèlement et d’agressions sexuelles.
Mais avant tout, je suis écrivain et conférencière. La lutte contre la pédocriminalité est mon principal combat, ma spiritualité, ma plus grande arme.
Ma plume, katana qui démasque les agresseurs, ou caresse d’ange qui apaise les victimes, est guidée par ma foi. Sans une hésitation, sans une rature, sans même connaître la direction initiale, ni la longueur du texte, j’écris. Et au-delà du témoignage que je porte, je vis.
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